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La Chèvre et Le Chou
Episode 2 / Pierre Lannoy et Claude Schmitz
Entremêlant la mécanique de la création théâtrale et des sciences sociales, on a exploré avec eux ce que leurs deux regards peuvent bien nous raconter du monde – ou plutôt des mondes – de l'automobile, de l'imaginaire du garage, de la culture des pneus et de la société des enjoliveurs.
Pierre Lannoy est chargé de cours à l'Université libre de Bruxelles, où il enseigne la sociologie depuis 2006. Au sein du centre de recherches METICES, il étudie les territoires et les lieux dans une perspective sociologique, en analysant les manières dont différents groupes sociaux les utilisent, les transforment et y vivent. Il s'intéresse notamment aux pratiques de mobilité quotidiennes ainsi qu'à l'histoire des systèmes de transport, en particulier l'automobile.
Claude Schmitz vit et travaille à Bruxelles. Il est diplômé de L’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) et est actuellement en compagnonnage au Théâtre de Liège. Ses créations ont été présentées à plusieurs reprises au Kunstenfestivaldesarts ainsi qu'au Théâtre National Wallonie-Bruxelles, au Palais des Beaux-Arts, aux Halles de Schaerbeek, au Théâtre la Balsamine, à la Filature de Mulhouse, au Théâtre de Liège, au Salzburger Festspiele, à HumainTropHumain, au Théâtre de l'Union, au Théâtre de l'Onde Centre d'Art, au CDN d'Orléans, au Théâtre Populaire Romand, etc. Il a réalisé le clip This Light pour Girls in Hawaii ainsi que plusieurs films dont Le Mali (en Afrique) (Prix Format Court - Brive 2016), Rien sauf l'été (Grand Prix Europe - Brive 2017), Braquer Poitiers (Prix Jean Vigo 2019, Prix Air France du Public - FID Marseille 2018, Prix Spécial du Jury - FIC Valdivia Chili, Prix Égalité et Diversité au Festival de Clermont Ferrand, Prix Ciné + au Festival de Brive 2019 et en sélection au IFF Rotterdam, au First Look Festival MOMI New York, au Champs-Élysées Film Festival etc.) et Lucie perd son cheval (Grand Prix National au BRIFF). Parallèlement, il enseigne (au Sénégal, à Ecole Supérieur des Arts à Mons, à L’ENSAV - La Cambre et à l'INSAS) et officie comme acteur au théâtre et au cinéma.
La rencontre a eu lieu en octobre 2024 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles et était animée par Emilie Garcia Guillen.
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4. Véronique Clette-Gakuba et Zora Snake
01:01:38||Ep. 4Autour du spectacle «L’Opéra du villageois», à l’affiche au Théâtre National du 11 au 14 février 2025, La Chèvre et le chou explore une histoire sombre qui s’étire jusqu’à aujourd’hui: celle du vol d’objets rituels considérés comme des œuvres d’art pendant l’époque coloniale et de leurs processus de restitution. Le chorégraphe Zora Snake et la sociologue Véronique Clette-Gakuba mèneront la danse, entre histoire, politique, débats brûlants… et corps, et danse, et rituels, et performance, évidemment!La rencontre est animée par Raissa Alingabo-Yowali M’bilo.Véronique Clette-Gakuba est chercheuse en sociologie à l’Université Libre de Bruxelles (centres de recherche CAC et METICES). Elle est titulaire du cours Arts visuels de l’Afrique et de ses diasporas à l’ULB. Ses recherches portent sur les liens entre négrophobie, art et culture et sur les résistances noires se jouant dans les entremêlements entre recherche, créations artistiques et engagements politiques. En juin 2023, Véronique Clette-Gakuba a soutenu sa thèse de doctorat à l’ULB intitulée: «Epreuves de colonialité dans l’art et la culture. Faire exister un monde noir à Bruxelles» (à paraître aux Éditions Météores en septembre 2025).De son vrai nom Tejeutsa qui veut dire dans la langue traditionnelle Yemba «une personne ayant une forte empathie», Zora Snake est chorégraphe, danseur et chercheur en Art de la performance. En 2013, il fonde à Yaoundé la Compagnie Zora Snake et en 2017, le Festival international MODAPERF – Mouvements, DAnses et PERFormances.Zora Snake entretient un rapport très fort à l’engagement. D’abord, parce que l’engagement constitue le matériau premier de ses pièces audacieuses et explosives: Au-delà de l’humain ; Je suis ; Transfrontalier ; Le Départ ; Les Séquelles de la Colonisation ; Les masques tombent ou Shadow Survivors. Ensuite, parce qu’il est un sujet de réflexion permanent. L’artiste participe à des colloques et des séminaires, il anime des workshops, il écrit.3. Emilienne Flagothier & Laurence Rosier
55:19||Ep. 3Autour du spectacle «Rage» d'Emilienne Flagothier, à l'affiche du 9 au 18 janvier 2025 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles, La Chèvre et le Chou remue la marmite du sexisme ordinaire. Pour s'y pencher: la metteuse en scène Emilienne Flagothier et la linguiste Laurence Rosier. Leur expérience et leur expertise nous guideront dans le monde sans pitié des micro-agressions quotidiennes, de l'insulte et de la riposte. Avec de vrais morceaux de féminisme dedans.Laurence Rosier est professeure ordinaire à l'ULB où elle enseigne la linguistique, l'analyse du discours, la stylistique et la didactique du français. Ses travaux portent sur les imaginaires et les normes de la langue française, l'insulte, les violences verbales et les discours de haine en lien avec les discriminations. Son ouvrage De l'insulte aux femmes a reçu le prix de l'enseignement et de la formation continue du parlement WBI en 2019. Elle anime régulièrement des formations autour de l'écriture inclusive et autour des manières de riposter à la violence verbale. Elle a également écrit un journal de deuil intitulé Cohabitante l'égale, paru en 2023 et pour laquelle elle a créé une performance d'échange autour du deuil. Son prochain ouvrage La riposte : femmes, discours, violence, sortira en février 2025 chez Payot. Elle y dresse l'histoire et une cartographie des ripostes socio-langagières féministes (par l'humour, par l'éloquence, par l'écriture manifeste, par la chanson, par la poésie...).Emilienne Flagothier a 32 ans, mais en est à sa huitième réincarnation terrestre. Écofeministe radicale, elle partage sa vie entre des collectifs auto-gérés et une pratique théâtrale un peu plus institutionnelle. Après un master de mise en scène à l'Insas en 2015, Emilienne Flagothier co-fonde l’ASBL ASBL, un collectif de théâtre dont l'objectif est de pouvoir expérimenter à tour de rôle l'écriture, le jeu et la mise en scène, hors des temporalités du théâtre subventionné (7 spectacles en deux ans). En 2019, elle met en scène We should be Dancing, un spectacle de danse où cinq acteur·ices adultes reproduisent minutieusement des mouvements d'enfants de 3 à 4 ans. En 2022, elle crée Rage : une réécriture cathartique et sanglante des micro-agressions sexistes qui polluent notre quotidien. Emilienne pratique actuellement le shiatsu et la dramaturgie sur quelques projets amis (Marion Lory, Normcore ; Luana Volet, Parade d'intimidation aigre-douce), et répète actuellement son prochain spectacle, Let's Talk About Sex, une performance solo avec des interviews et des récits personnels sur son sujet préféré.Rencontre animée par Marie Baudet1. Episode 1 / Sabina Gola & Gaia Saitta
55:23||Ep. 1À partir du travail qu’elles ont mené autour de deux figures de femmes italiennes – l’héroïne du roman d’Elena Ferrante, dont la pièce est tirée, et la marquise Costanza Arconati Visconti, témoin de la vie intellectuelle belge au XIXe siècle, elles questionnent la place de la femme dans la société italienne et belge à travers le temps, mais aussi la manière dont se tissent les récits pour en rendre compte, entre fiction et histoire, correspondance et théâtre, recherche scientifique et mise en scène. Sabina Gola enseigne la langue et la culture italiennes à l’Université libre de Bruxelles. Ses recherches littéraires portent essentiellement sur l’analyse des images et des modèles culturels et littéraires, en particulier les représentations de l’Italie au XIXe siècle. Elle s'intéresse également à la littérature italienne, en lien avec les questions de mémoire et d’identité.Gaia Saitta est licenciée en Sciences de la Communication à l’Université LUMSA de Rome, diplômée de l'Académie nationale d'art dramatique Silvio-D'Amico de Rome. Elle est comédienne, metteuse en scène et dramaturge. À travers sa recherche, elle questionne la vulnérabilité comme espace poétique et cognitif. À l’intersection entre fiction et réalité, elle met au centre de son travail le corps de la·e performeur·se, en mêlant différents langages scéniques et interrogeant toujours le rôle des publics. Elle est actuellement artiste associée au Théâtre National Wallonie-Bruxelles.La rencontre a eu lieu en septembre 2024 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles et a été animée par Laurence Van Goethem.