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Choses à Savoir TECH VERTE

La plus grande fuite de méthane de l’histoire identifiée au Kazakhstan ?

Les émissions de méthane (CH4) constituent un impact environnemental souvent méconnu de l'extraction de gaz fossile et de pétrole. Pourtant, les scientifiques y accordent une grande attention. En effet, le méthane est un gaz à effet de serre puissant, bien que sa durée de vie dans l'atmosphère soit plus courte que celle du dioxyde de carbone (CO2). Ainsi, réduire les émissions de méthane peut rapidement avoir des effets bénéfiques sur le climat.


Pour réduire ces émissions, il est essentiel de pouvoir les détecter. Une équipe internationale dirigée par l'Université polytechnique de Valence en Espagne travaille sur ce sujet. Dans un article publié dans les Environmental Science & Technology Letters, ces chercheurs révèlent avoir détecté, grâce à plusieurs satellites, la plus grande fuite de méthane jamais enregistrée sur un puits de pétrole. Cet incident a eu lieu dans le champ de Karaturun Est, au Kazakhstan. La fuite a provoqué une flamme de 10 mètres de haut et la formation d'un cratère de 15 mètres de diamètre.

Les chercheurs expliquent que la fuite a débuté le 9 juin 2023 et n'a pu être maîtrisée que le 25 décembre de la même année. Pendant ces six mois, 131 000 tonnes de méthane se sont échappées dans l'atmosphère. Pour sceller le puits, des milliers de tonnes d'eau et des boues de forage ont dû être injectées. Cette découverte souligne l'importance de la surveillance et de la détection des fuites de méthane pour mieux gérer et réduire les émissions de ce gaz à effet de serre. La technologie satellitaire joue ici un rôle crucial dans la protection de notre environnement en permettant une intervention rapide et efficace.

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  • Stockage d'énergie sur batteries : la plus grande usine au monde détruite ?

    02:01|
    Un incendie s’est déclaré jeudi 16 janvier 2025, dans l’usine Vistra de Moss Landing, en Californie, le plus grand site mondial de stockage d’énergie par batteries au lithium. Cette installation, capable de stocker 750 mégawatts d’électricité grâce à ses 110 000 modules, redistribue l’énergie renouvelable produite dans la région, notamment la nuit.Le sinistre, signalé à 15 h, a rapidement pris de l’ampleur, mettant en évidence la complexité des feux de batteries au lithium. Ceux-ci brûlent à très haute température, émettent des gaz toxiques et nécessitent des protocoles d’intervention spécifiques. Les pompiers ont dû laisser le feu s’éteindre de lui-même, tout en surveillant la qualité de l’air. Face à l’urgence, les autorités ont évacué 1 200 résidents, notamment au sud d’Elkhorn Slough et à l’ouest de Castroville Boulevard. L’autoroute 1 a été fermée dans les deux sens. Un centre d’évacuation a été installé à Castroville pour accueillir les habitants déplacés.L’usine de Moss Landing, déjà touchée par quatre incendies depuis 2019, suscite de vives inquiétudes. Glenn Church, superviseur du comté de Monterey, demande une enquête indépendante : « Ce sera sans doute le dernier incident. » Les précédents incendies, en 2021 et 2022, avaient été causés par des dysfonctionnements des systèmes de sécurité. Ces incidents relancent le débat sur la sécurité des installations de stockage d’énergie. En 2022, une loi californienne imposait de nouvelles normes suite à des accidents similaires, comme celui de Grand-Couronne en France. Pour le sénateur John Laird, « atteindre nos objectifs d’énergie propre passe par des systèmes de sécurité qui protègent les communautés environnantes. » Avec une capacité totale de batteries multipliée par sept en cinq ans, la Californie continue de miser sur cette technologie. Mais à quel prix pour la sécurité locale ?
  • Les sachets de thé dangereux pour l’environnement et la santé ?

    02:01|
    Les microplastiques envahissent notre quotidien, et leur présence dans les emballages alimentaires est désormais bien documentée. Mais saviez-vous que vos sachets de thé pourraient être une source majeure de contamination ? Une étude récente de l’université autonome de Barcelone alerte sur les risques des sachets en nylon ou en plastique, utilisés par certains fabricants pour une prétendue diffusion optimale des arômes.Les chercheurs ont démontré que ces sachets libèrent des milliards de microplastiques et nanoplastiques lorsqu’ils sont plongés dans de l’eau bouillante. Leurs analyses, publiées dans la revue Chemosphere, révèlent que les sachets en polypropylène, nylon-6 ou cellulose diffusent des particules microscopiques à des niveaux alarmants. Par exemple, un sachet en polypropylène libère environ 1,2 milliard de particules par millilitre d’eau, d’une taille moyenne de 136 nanomètres. Les sachets en cellulose, pourtant considérés comme plus naturels, ne sont pas en reste avec 135 millions de particules libérées par millilitre.L’étude ne s’arrête pas là : pour la première fois, des tests ont montré que ces particules sont absorbées par les cellules intestinales humaines. Une fois dans le système digestif, elles peuvent atteindre la circulation sanguine et se propager dans tout l’organisme. Les chercheurs ont même observé des plastiques pénétrant jusqu’au noyau des cellules intestinales, une découverte préoccupante. Cette étude souligne l’urgence de repenser l’utilisation des plastiques dans les emballages alimentaires pour limiter l’exposition chronique à ces particules. « Alors que leur usage continue de croître, il est crucial d’agir pour garantir la sécurité alimentaire et protéger la santé publique », concluent les auteurs. Un avertissement à méditer la prochaine fois que vous préparez votre thé.
  • L'indice de durabilité arrive pour les télé en France ?

    02:05|
    Depuis ce mercredi 8 janvier 2025, la France franchit un cap dans la lutte contre l'obsolescence programmée. Désormais, toutes les télévisions commercialisées sur le territoire doivent afficher un indice de durabilité : une note sur 10 évaluant à la fois leur fiabilité et leur réparabilité. Une initiative qui vise à mieux informer les consommateurs et à inciter les fabricants à concevoir des produits plus robustes.Cet indice, qui remplacera progressivement l'ancien indice de réparabilité, s’appuie sur deux piliers majeurs. D’abord, la réparabilité, qui prend en compte la facilité de démontage, l’accès aux pièces détachées et leur coût. Ensuite, la fiabilité, qui évalue la résistance à l’usure, l’entretien et les garanties offertes. Une notation visible en magasin et en ligne permettra aux acheteurs de faire des choix plus éclairés. Après les téléviseurs, l’obligation s’étendra aux lave-linge dès avril. Ce déploiement progressif permettra de peaufiner le système. Toutefois, le dispositif, initialement prévu pour inclure les smartphones, a été limité par une décision européenne excluant ces appareils.Si l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) salue cette avancée, elle pointe certains ajustements nécessaires. Par exemple, des critères jugés trop simples, comme les conseils d’entretien, pourraient gonfler artificiellement les notes. Par ailleurs, le dispositif ne concerne pour l’instant que deux catégories de produits, laissant de côté des équipements comme les écouteurs ou le petit électroménager. Malgré ces limites, la France fait figure de pionnière en Europe. Ce modèle inspire déjà des voisins comme la Belgique et pourrait être étendu à l’échelle européenne. Reste à voir si consommateurs et fabricants s’approprieront cet outil, qui pourrait transformer durablement notre rapport aux appareils électroniques.
  • Les microplastiques sont-ils la cause de vos maladies ?

    02:05|
    L’omniprésence des microplastiques inquiète de plus en plus les scientifiques. Alors que la consommation de plastique est passée de 1,5 million de tonnes par an dans les années 1950 à plus de 400 millions aujourd’hui, la pollution générée par ces matériaux atteint des proportions alarmantes. D’ici 2050, on estime que 12 milliards de tonnes de plastique pourraient s’accumuler dans les décharges et la nature.Face à cette crise, les discussions politiques piétinent. En novembre dernier, 170 pays réunis en Corée du Sud n’ont pas réussi à finaliser un traité international contre la pollution plastique. Pendant ce temps, les chercheurs poursuivent leurs travaux pour évaluer l’impact de cette pollution sur l’environnement et la santé humaine. Une revue récente menée par des scientifiques chinois, publiée dans Trends in Analytical Chemistry, révèle que les microplastiques (moins de 5 mm) et nanoplastiques (moins de 100 nanomètres) s’infiltrent partout : dans nos voies respiratoires, digestives, et même dans nos organes, tels que le foie, le placenta ou les poumons. Ces particules, souvent inhalées, semblent particulièrement nocives pour les enfants et les personnes âgées.Des études toxicologiques commencent à établir des liens entre l’accumulation de ces particules et des maladies comme les inflammations chroniques, la thrombose ou certains cancers. Une corrélation inquiétante : les tissus lésés présentent des concentrations de microplastiques plus élevées. Cependant, reste à déterminer si ces particules sont la cause ou la conséquence des lésions. Une certitude : leur rôle dans le stress oxydatif, les inflammations et la mort cellulaire est établi. Les chercheurs appellent à agir rapidement. En attendant des preuves irréfutables, les décideurs sont invités à limiter l’exposition humaine aux microplastiques et à réduire la production plastique.
  • Des supercalculateurs pour une météo ultra précise ?

    02:04|
    Météo France s'apprête à donner un véritable coup de pouce à la précision de ses prévisions météorologiques en renouvelant ses supercalculateurs. Ces machines géantes, qui simulent l’évolution de l'atmosphère à partir des données collectées, sont essentielles pour comprendre et anticiper les conditions climatiques. En 2025, l’organisme lancera un appel d'offres pour moderniser ces supercalculateurs, avec un premier déploiement prévu pour 2027. L'objectif : une puissance de calcul six fois plus grande d’ici 2029.Les avancées sont spectaculaires. Actuellement, le modèle Arome, utilisé pour les prévisions à court terme, offre une précision de 1,3 kilomètre. Avec les nouveaux supercalculateurs, cette précision sera portée à 750 mètres. Le modèle Arpège, dédié aux prévisions à plus long terme, passera quant à lui de 5 kilomètres à 2,5 kilomètres. À titre de comparaison, dans les années 90, les premiers supercalculateurs de Météo France avaient une précision de 35 kilomètres.Ces améliorations auront un impact concret sur notre quotidien. D’abord, elles permettront de mieux anticiper les alertes orange et rouge, avec des préavis de six heures minimum. Les prévisions de précipitations et de rafales seront améliorées de 10 % et la fiabilité des prévisions pour les cyclones et les risques de crues en Outre-mer sera renforcée. Le secteur aérien, particulièrement sensible aux conditions climatiques, bénéficiera également de prévisions plus précises pour mieux gérer le trafic. Enfin, ces supercalculateurs offriront une meilleure anticipation des phénomènes climatiques extrêmes, un enjeu majeur face au réchauffement climatique.Avec ce projet ambitieux, Météo France entend non seulement améliorer la précision des prévisions, mais aussi mieux préparer la société face aux aléas du climat.
  • Un revêtement solaire sur les voitures ?

    01:59|
    Mercedes-Benz dévoile un projet novateur qui pourrait révolutionner l’autonomie des véhicules électriques : un revêtement solaire ultrafin capable de recharger les batteries tout en roulant. D’une épaisseur de seulement cinq micromètres, ce revêtement, plus fin qu’un cheveu et pesant 50 grammes par mètre carré, peut être appliqué sur presque toute la carrosserie du véhicule. Flexible et transparent, il s’adapte facilement à la forme des voitures électriques.Selon Mercedes-Benz, un SUV équipé d’une surface photovoltaïque de 11 m² pourrait générer assez d’énergie pour parcourir jusqu’à 12 000 kilomètres par an dans des conditions optimales, comme celles de Stuttgart, où les tests ont été réalisés. Ce revêtement fonctionne même lorsque la voiture est à l’arrêt, augmentant ainsi son efficacité globale. L’efficacité varie toutefois selon l’ensoleillement. À Stuttgart, où les conducteurs parcourent en moyenne 52 kilomètres par jour, 62 % de cette distance pourrait être couverte grâce à l’énergie solaire. À Los Angeles, avec son ensoleillement généreux, ce chiffre pourrait grimper à près de 100 %.Un autre avantage clé : tout surplus d’énergie pourrait être renvoyé vers le réseau domestique via une borne de recharge bidirectionnelle. Ce revêtement, en plus d’être performant, est écologique : il n’utilise aucun matériau rare ou toxique, est peu coûteux à produire et facile à recycler. Mercedes-Benz envisage de développer cette technologie pour l’adapter à tous ses modèles, quelle que soit leur forme. Si cette innovation se concrétise, elle pourrait non seulement augmenter l’autonomie des véhicules électriques, mais aussi réduire leur dépendance aux infrastructures de recharge, ouvrant ainsi une nouvelle ère pour la mobilité durable.
  • Feux d’artifice : une pollution catastrophique ?

    01:45|
    Spectaculaires et festifs, les feux d’artifice enchantent nos soirées estivales. Mais derrière ces explosions de lumière se cache un impact écologique et sanitaire bien réel. D’abord, leur effet sur la biodiversité. Les oiseaux, notamment, sont particulièrement perturbés, parfois au point de quitter leur habitat. Plus alarmant encore, les feux d’artifice sont responsables de 31 000 incendies aux États-Unis rien qu’en 2022.Mais leurs conséquences ne s’arrêtent pas là. Composés de nitrates, chlorates, soufre, carbone et divers métaux pour les couleurs, les feux d’artifice relâchent une véritable cocktail de polluants atmosphériques. Une étude parue dans Atmospheric Environment révèle que la pollution de l’air augmente de 42 % en moyenne dans les zones où ils sont tirés. Particules fines, métaux lourds, microplastiques et produits cancérigènes pénètrent nos voies respiratoires, affectant la santé humaine. Le perchlorate, par exemple, est reconnu pour perturber la thyroïde. Ces polluants retombent ensuite au sol, s’infiltrent dans les eaux et contaminent sols, cultures et écosystèmes. Résultat : toute la chaîne alimentaire, humains compris, finit par en subir les effets.Face à ce constat, certains fabricants innovent avec des feux d’artifice dits "éco-responsables". Exit le soufre, place au nitrogène, et le plastique est remplacé par du papier biodégradable. Ces alternatives réduisent les émissions de fumée et de produits toxiques, mais ne sont pas totalement neutres pour l’environnement.
  • 1856, Eunice Foote démontrait déjà le réchauffement climatique ?

    02:05|
    Quand on évoque les origines scientifiques de l’effet de serre, les noms de John Tyndall et de Svante Arrhenius viennent naturellement à l’esprit. Mais que dire d’Eunice Newton Foote, scientifique américaine et militante des droits des femmes, dont les travaux précurseurs ont été éclipsés par l’histoire ?En 1856, soit trois ans avant les recherches de Tyndall, Eunice Foote a démontré que des concentrations accrues de dioxyde de carbone dans l’atmosphère pouvaient provoquer un réchauffement climatique significatif. Avec des moyens modestes — deux cylindres en verre, des thermomètres et une pompe à vide — elle a isolé des gaz et mesuré leur capacité à retenir la chaleur sous les rayons du soleil. Elle théorisa que l’atmosphère terrestre, enrichie en CO₂, entraînerait une hausse des températures. Ce qu’elle décrivait alors n’était autre que l’effet de serre.Mais à cette époque, les femmes étaient exclues des cercles scientifiques. Lors d’un congrès de l’Association américaine pour l’avancement des sciences, ses travaux furent présentés par un homme, Joseph Henry, et publiés dans l’anonymat presque total. Résultat, son nom sombra dans l’oubli tandis que les recherches masculines prenaient toute la lumière. Foote, cependant, n’était pas qu’une scientifique. Militante féministe, elle fut une figure clé de la Convention de Seneca Falls en 1848, première assemblée dédiée aux droits des femmes. Une vie à la croisée des sciences et des luttes sociales. Aujourd’hui, reconnaître son apport, sans minimiser les découvertes de Tyndall, c’est rendre justice à une femme dont les travaux ont ouvert la voie à la compréhension moderne du climat. Une héroïne méconnue d’une science qui continue, encore aujourd’hui, à révéler les liens entre humanité et atmosphère.
  • Norvège : 100% de voitures électriques en 2025 ?

    02:00|
    La Norvège confirme une fois de plus son statut de leader mondial de l’électromobilité. En 2024, le pays nordique a établi un nouveau record, atteignant une part de marché électrisante de 88,9 % pour les véhicules électriques. Un pas de plus vers son objectif ambitieux : 100 % de ventes électriques dès 2025.Selon la Fédération routière de Norvège, cet objectif n’a pas encore été totalement atteint, mais aucun autre pays n’est aussi proche d’une transition complète. En 2024, sur 128 691 véhicules vendus, 114 409 étaient électriques. À titre de comparaison, en septembre dernier, 96,4 % des immatriculations étaient déjà des voitures électriques. Le secret de ce succès ? Une politique incitative qui combine exonération de TVA pour les véhicules électriques et nouvelles taxes dissuasives pour les voitures thermiques, à partir d’avril 2025. Des mesures qui rendent la transition à l’électrique non seulement écologique, mais aussi économiquement avantageuse.Côté marques, Tesla continue de dominer le marché norvégien. La Model Y s’impose en tête des ventes avec près de 17 000 unités écoulées en 2024, suivie de la Model 3 (7 264 ventes). La Volvo EX30 complète le podium, avec 7 229 unités vendues. Ce modèle norvégien inspire de nombreux pays en quête de solutions pour réduire leurs émissions de CO₂ dans le secteur des transports. Mais atteindre 100 % de voitures électriques reste un défi, même pour cette nation pionnière. Reste à savoir si les dernières mesures fiscales et l’engouement des Norvégiens suffiront à transformer cet objectif en réalité dès l’année prochaine.